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PRÉVENIR LES INCONFORTS PHYSIQUES DE LA RÉALITÉ VIRTUELLE

Cybersickness et réalité virtuelle
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La réalité virtuelle (RV) est devenue un outil éducatif puissant qui offre des expériences d’apprentissage immersives et stimulantes aux élèves de tous âges. Dans de rares cas, il a toutefois été établi que, l’utilisation de ce type de nouvelle technologie pouvait générer un inconfort physique. Définie sous l’appellation de « cybersickness », littéralement « maladie de l’ordinateur », elle peut parfois nuire à l’efficacité de la réalité virtuelle.

Bien qu’elle ne concerne qu’un nombre réduits d’utilisateurs et qu’aucun consensus scientifique sur sa cause n’ait été trouvé, la cybersickness ne doit pas être envisagée comme un effet secondaire systématique de l’utilisation d’une technologie immersive. Il est en réalité tout à fait possible de la limiter, voire même de la supprimer, et ainsi améliorer significativement l’expérience de la réalité virtuelle, quelque soit sa finalité d’utilisation.

Le cybersickness, késako ?

Prenant variablement la forme de nausées, d’étourdissements ou de fatigue oculaire, le cybersickness est principalement causé par un conflit entre les systèmes visuel et vestibulaire entraînant un sentiment de déséquilibre et de ressenti nauséeux.

Un peu comme le mal des transports, le cybersickness se produit lorsque des éléments visuels d’information reçus par les yeux sont déconnectés des informations reçues par d’autres sens. Le cerveau l’interprète alors comme un dysfonctionnent du système vestibulaire – celui qui est responsable de notre orientation spatiale et de notre sens de l’équilibre – et cela entraine une désorientation générale pour l’utilisateur.

Précautions et traitements du mal de la réalité virtuelle

Le cybersickness n’est pas une fatalité, en appliquant des mesures et actions préventives simples, il est tout à fait possible de le contenir. Petit tour d’horizon d’une préparation maitrisée de votre expérience en réalité virtuelle.

Une sélection optimale du matériel et des logiciels

Pour un trio gagnant qui optimisera l’expérience utilisateur en réalité virtuelle, il est préconisé de choisir des systèmes de réalité virtuelle avec une faible latence, c’est-à-dire un temps d’affichage des images le plus court possible. Un taux de rafraîchissement élevé (mise à jour par seconde de l’image à l’écran) pour être perçu par le cerveau comme un mouvement réel et réduire les retards visuels éventuels. Ainsi qu’une résolution d’affichage de haute définition pour assurer une meilleure perception des images .

Par ailleurs, il est naturellement plus probable de subir un cybermalaise avec une application de montagnes

russes qu’avec un programme éducatif sur la photosynthèse. Un soin particulier doit donc nécessairement être apporté au choix des applications de réalité virtuelle, à fortiori si vous étés déjà sensible au mal des transports.

Si vous envisagez d’acquérir votre propre matériel de réalité virtuelle, voici la liste des paramètres courants à vérifier :

  • Un affichage VR de haute résolution

  • Des écrans OLED sur écrans LCD

  • Un temps d’affichage maximum de 50ms (associé à des trackers de tête inférieurs au millimètre)

  • Une fréquence d’images par seconde (FPS) conformes au taux de rafraîchissement (de 90Hz à 120Hz)

  • Une compatibilité graphique et matérielle de votre PC élevée, pour impacter au minimum les fréquences

 

Une acclimatation en douceur

Afin de développer une meilleure tolérance à l’environnement virtuel, il est aussi préférable de se familiariser progressivement avec cette nouvelle technologie. Permettre au corps et au cerveau une acclimatation par paliers, d’une durée et fréquence personnalisable en fonction des ressentis, contribue réellement à réduire le risque de cybersickness. Dans son utilisation par la communauté éducative, les enseignants peuvent par exemple programmer une immersion dans la réalité virtuelle par des petites sessions de courte durée (5 à 10mn maximum) et augmenter progressivement la durée de ces séances au fil de l’apprentissage.

Cette acclimatation en douceur peut aussi être l’occasion de personnaliser les paramètres de chaque équipement de réalité virtuelle. Le champ de vision, la vitesse de déplacement et les paramètres de confort

peuvent être configurer individuellement et corriger efficacement des défauts de perception propre à chaque utilisateur.

Des pauses, des pauses, des pauses !

Un groupe de chercheurs Suisses a mis en évidence l’intérêt d’effectuer des pauses régulières pendant les séances de réalité virtuelle afin d’éviter les symptômes de nausées et d’inconfort physique (Christian Holz 2022). D’une durée recommandée de 10 à 15 minutes, elles permettent à l’utilisateur de reposer ses yeux et de changer de position pour éviter fatigue oculaire et tensions musculaires. En règle générale, elles suffisent à anticiper toute sensation d’inconfort et assurer une expérience immersive de qualité. Autre avantage, et pas des moindres, dans le champ éducatif ou professionnel les pauses peuvent aider à maintenir l’attention et la concentration des apprenants en évitant la surcharge cognitive, inutile donc de s’en priver.

L’intégration d’éléments multi-sensoriels

Comme évoqué, les causes de la cybersickness sont liées à la distorsion entre les yeux et l’oreille interne, mais aussi par la rupture avec les autres sens. Intégrer des éléments multi-sensoriels dans les programmes de réalité virtuelle tels que l’audio spatial, les dispositifs de rétroaction tactile (avec manettes) ou encore les diffuseurs de parfum sont significatifs pour limiter le risque d’inconfort et offrir une expérience plus holistique. Car c’est en synchronisant les signaux audiovisuels avec les mouvements virtuels que le cerveau peut mieux appréhender l’environnement virtuel.

Finalement, et bien qu’elle ne soit pas imaginaire, la maladie de la réalité virtuelle ne doit pas constituer un obstacle ni même un frein à son utilisation. Elle est maîtrisable en amont par une conception intelligente de programmes et un simple paramétrage technique. Mais plus encore en en aval, par la plus évidente des précautions : le respect de pauses régulières pour se reconnecter à la réalité et se remettre en douceur dessensations intenses de la réalité virtuelle.

Et que les utilisateurs se rassurent, les géants de la « tech » (Microsoft, Meta, Google..) investissent lourdement dans la recherche et développement pour un objectif commun : assurer un parcours de réalité virtuelle doux et sans malaise. Leur promesse à tous : concevoir des lunettes si légères qu’elle ne feront plus craindre la nausée. Voilà qui est de bon augure pour un voyage dans la réalité virtuelle calme et dégagé pour ses utilisateurs.

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